On l’appelle “tatouage”, mais en réalité, on parle surtout de reconstruction visuelle. Après une mastectomie (ou une chirurgie lourde du sein), on peut reconstruire le volume : implant, lambeau, lipofilling… Pourtant, quand vous vous regardez, il manque parfois ce point d’ancrage qui donne au sein son aspect familier : l’aréole et le mamelon. C’est là que la dermopigmentation réparatrice (ou tatouage 3D trompe-l’œil) intervient.
Le principe : implanter des pigments dans les couches superficielles de la peau pour recréer l’apparence d’une plaque aréolo-mamelonnaire. Avec un vrai travail de colorimétrie et de dégradés, on peut simuler la profondeur, le relief, la texture, le “grain”, parfois même des détails discrets (petites irrégularités naturelles, zones plus chaudes, ombres légères). L’objectif n’est pas de dessiner un cercle parfait. L’objectif, c’est que votre poitrine retrouve une cohérence visuelle, que votre regard se pose dessus sans “accrocher”.
Ce geste est souvent décrit comme la touche finale de la reconstruction mammaire. Et ce mot n’est pas anodin : c’est le moment où la poitrine passe de “reconstruite” à “naturelle”. Pour certaines femmes, c’est l’étape qui permet de remettre une lingerie sans y penser, de se changer plus facilement, ou simplement de se regarder sans ressentir ce petit pincement.


